L’autre soir, lors d’une discussion avec mon mari, j’évoquais l’époque où je passais beaucoup de temps à cuisiner, chaque soir. A cette époque, il y a six ou sept ans, notre ainée n’était pas encore tout à fait née, et je venais de découvrir l’ampleur de la cuisine végétale. J’essayais alors toutes les recettes (végétales) possibles et imaginables.
On peut dire, je crois, que cette époque est révolue. A présent, je gravite autour de recettes extrêmement simples, avec des ingrédients de qualité, délicieux en eux-mêmes, agrémentés d’herbes et d’épices; de sauces délicieuses et de toppings. Bref: la cuisine ne sera pas le sujet de cet article, mais c’est un bon exemple du évolutions et recentrages nécessaires au cours de notre vie d’adulte. J’ai simplifié d’autres choses dans le reste de ma vie également, et pourtant, mon agenda est plus que rempli..
Avec trois enfants petits, un boulot avec des horaires pas toujours des conventionnels et des frontières vie personnelle/vie professionnelle pour le moins floues (Ô, beauté de l’entrepreunariat!), le temps, est, de très loin, ma denrée la plus précieuse. Je dois donc à présent - et de toute urgence presque - renforcer ce travail de simplification et de priorisation pour consacrer plus de temps à ce qui m’est cher et (re)créer des espaces de respiration.
Dimanche dernier, par exemple, j’aurais pu passer ma soirée à cuisiner pour anticiper les soirs de semaine. J’aurais aussi pu la passer à plier le linge sec, ou bien à faire du ménage, comme on le fait souvent le dimanche soir. Pourtant, ce soir-là, après un week-end bien chargé (je travaille le samedi, les week-ends sont donc cours), et après avoir couché les enfants, mon mari et moi avons pris une heure pour une séance de Yin yoga (yoga très doux, basé sur des étirements), ensemble, à la lueur des bougies. Et très honnêtement, même si le réfrigérateur s’est moins rempli de tupperwares qu’à notre habitude, même si le plan de travail de la cuisine et le parquet n’étaient pas nickel, cette heure fut des plus bénéfiques.
Il y a des périodes, dans la vie, où nos priorités doivent changer. Où prendre du temps - une minute, une heure, une demi-journée - pour respirer et ne rien faire de productif, est la chose la plus salvatrice que l’on puisse faire. Je me prends maintenant à rêver de faire cette séance du dimanche soir un rituel. Et pourquoi pas après-tout?
Car le temps, comme je l’écrivais il y a quelques lignes, est ma denrée la plus précieuse. Et le temps passer à ne rien faire de productif, avec ceux que j’aime,vaut pour moi, en ce moment, tous les diamants du monde.
English version
The other night, while I was talking with my husband, I was reminded of the time I used to spending a lot of time cooking every night. It was six or seven years ago, when our eldest was not even born, and I had just discovered the extent of plant-based cooking, and I liked trying every recipe that I could imagine.
I think we can say that this time is over. Now, I gravitate toward extremely simple recipes, with delicious quality ingredients, also enlivened with herbs and spices, delicious dressings and toppings. Anyway: cooking is NOT the topic of this article, but it is a good example of the evolutions and recenterings that are often necessary in our adult lives. I simplified other things in other areas of my life also, but still my planning is pretty packed.
With three little kids, a job with pretty unconventional hours and very fuzzy professional/personal life frontiers (Ô beauty of feminine entrepreneurship), time is by far my most precious commodety. I now have to - pretty urgently - reinforce the simplification and prioritization work I have started to dedicate more time to what is dear to me and recreate breathing spaces.
Las Sunday for example, I could have spent the night meal prepping. I also could have spent the night cleaning around, as we often fo on Sunday night. However, that night, after a pretty packed week-end (I do work on Saturday which makes the week-end a bit short), after having put the kids to sleep, my husband and I took a full hour for a Yin Yoga practice (a very soft type of yoga based upon stretching and breathing) together, with candlelights. And honestly, even though the refrigerator ended up less full with boxes than usually, even though the countertop and wood floors were less clean than usually, this hour was extremely beneficial.
There are moments in life when our priorities have to change. When taking time - a minute, an hour, a day - to breathe and doing nothing productive - is the most life-saving thing we can do for ourselves. Now I’m dreaming of making our one-hour-practice a sunday evening ritual. And why not after all?
Because time, as I was writing a few lines ago, is by far my most precious commodity. And because time spent doing nothing productive with the people who are dearest to me is worth all the diamonds in the world.
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